Athlètes sourds en quête de reconnaissance aux Deaflympics en Turquie

Deaflympics : entre besoin de reconnaissance et culture de la différence, le combat des athlètes sourds pour se faire entendre
          Les Deaflympics, compétition dédiée aux personnes déficientes auditives, débutent samedi en Turquie. Toujours écartés des Jeux paralympiques, les sportifs sourds et malentendants militent pour la reconnaissance de leurs performances.

La compétition des Deaflympics, réservée aux athlètes atteints de déficience auditive, va commencer ce samedi en Turquie. Malgré leur exclusion des Jeux paralympiques, les sportifs sourds et malentendants continuent de se battre pour que leurs exploits soient reconnus à leur juste valeur.

Une opportunité exceptionnelle pour Antoine Collomb-Patton

Antoine Collomb-Patton exprime sa joie et son enthousiasme d’avoir été sélectionné pour représenter la France aux Deaflympics d’hiver en Turquie. Il fait partie des cinq athlètes de la délégation française qui participent à cette compétition internationale réunissant les meilleurs sportifs sourds et malentendants. Pour lui, c’est une opportunité incroyable après quatre années d’efforts pour atteindre son rêve.

L’organisation chaotique des Deaflympics

La préparation pour les Deaflympics a été courte et chaotique pour Antoine Collomb-Patton et ses collègues, qui ont appris au dernier moment que la compétition aurait bien lieu en Turquie. Cette incertitude s’ajoute à d’autres problématiques telles que l’absence de diffusion télévisée, rendant difficile l’attrait de sponsors. Christian Fémy souligne les difficultés structurelles du Comité international des sports des sourds dans l’organisation de l’événement.

Un contexte historique complexe

Il est important de revenir sur l’histoire des Deaflympics pour comprendre le contexte dans lequel évoluent les sportifs sourds et malentendants. Les premiers Jeux silencieux internationaux ont été créés en 1924 par Eugène Rubens-Alcais pour promouvoir la langue des signes à travers le sport. Aujourd’hui, les athlètes se battent pour une reconnaissance égale à celle des autres handicaps.

Les défis à relever

Les athlètes sourds et malentendants doivent souvent faire face à des défis logistiques et financiers importants, en raison de l’absence d’un circuit international pour les sports d’hiver. Ils doivent rivaliser avec des athlètes valides et financer eux-mêmes leurs équipements et déplacements. Antoine Collomb-Patton jongle entre son travail à temps plein et son entraînement, tandis que Nicolas Sarremejane lutte pour obtenir une reconnaissance officielle et des soutiens financiers pour les Deaflympics.

Des perspectives d’avenir pour les Deaflympics

Certains athlètes, comme Nicolas Sarremejane et Antoine Collomb-Patton, militent pour un rapprochement entre les Deaflympics et les Jeux paralympiques, afin d’obtenir une reconnaissance équitable et des opportunités de financement. Ils espèrent ainsi ouvrir de nouvelles perspectives pour les sportifs sourds et malentendants et faire évoluer leur condition dans le monde du sport.

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