Association des maires des Pyrénées-Orientales plaide pour un arsenal juridique d’exception contre la sécheresse

La région est confrontée à une période de sécheresse exceptionnelle, jamais observée jusqu’à présent.

L’appel à l’action d’Edmond Jorda

Edmond Jorda, maire de Sainte-Marie-la-Mer et président de l’association des maires des Pyrénées-Orientales, lance un appel urgent à la mise en place d’un arsenal juridique exceptionnel pour faire face à la sécheresse qui touche la région. Lors d’une interview sur France Culture le 17 avril, il souligne la nécessité d’agir rapidement pour trouver des solutions face au manque d’eau.

Face à cette situation critique, le ministre de la Transition écologique s’était rendu dans les Pyrénées-Orientales le 21 mars dernier. Christophe Béchu avait alors pris l’engagement d’étudier 50 dossiers sur la sécheresse dans un délai de trois semaines. Cependant, depuis cette visite, Edmond Jorda attend toujours des réponses concrètes de la part des autorités. Il insiste particulièrement sur la nécessité d’aider les communes les plus affectées, en particulier les communes rurales, à rénover leurs réseaux d’eau pour éviter les fuites.

« Il ne faut plus perdre une seule goutte d’eau. »

Edmond Jorda, maire dans les Pyrénées-Orientales

sur France Culture

Pour Edmond Jorda, il est également essentiel de simplifier les procédures administratives pour accélérer la réutilisation des eaux usées et la construction de retenues collinaires. Il évoque l’exemple de Mayotte, qui a bénéficié d’un cadre juridique spécifique pour mener à bien des projets d’intérêt général. Selon lui, les Pyrénées-Orientales, en première ligne face au changement climatique, méritent également un tel traitement.

Un risque d’incendie élevé

En plus de la sécheresse, le département des Pyrénées-Orientales doit faire face à des températures élevées et des vents forts, augmentant ainsi le risque d’incendie. La préfecture a lancé une alerte sur un risque élevé d’incendie jusqu’à jeudi soir, en raison notamment des vents violents pouvant atteindre 100 km/h en rafale. Ce risque est classé à 4 sur 5, voire 5 dans certaines zones, mettant en danger la région.