Bientôt, de nouveaux outils appelés « assistants de réunion » vont faire leur apparition. Ces assistants auront la capacité de prendre des notes de manière automatique lors des réunions, mais également de retrouver des informations importantes à partir d’une base de données interne à l’entreprise. Ces nouveaux dispositifs promettent d’améliorer l’efficacité et la productivité des réunions en permettant aux participants de se concentrer pleinement sur les discussions en cours, sans avoir à se soucier de prendre des notes ou de chercher des informations. Cette innovation devrait faciliter la gestion des réunions et permettre une meilleure exploitation des données internes de l’entreprise.
Les start-ups comme Limitless ou Meetslay développent des « assistants de réunions » qui agissent un peu comme Cyrano de Bergerac numérique. Ces assistants écoutent attentivement les réunions et suggèrent l’intervention la plus pertinente au moment opportun. Par exemple, ils pourraient mentionner qu’un sujet a déjà été traité en 2015 et résolu d’une certaine manière. Tout cela se fait de manière très discrète via une application sur le téléphone ou l’ordinateur, en se basant sur des informations récupérées des réunions précédentes ou des documents préparatoires.
Ces outils sont capables non seulement de prendre automatiquement des notes, mais aussi de résumer la réunion en détaillant les points clés, les avancées, les tâches à accomplir, etc.
Un des aspects innovants de ces assistants est leur aspect physique : une sorte de broche équipée de micros que l’on clipse sur un vêtement. Cette broche enregistre les discussions, les retranscrit et les analyse à l’aide de l’intelligence artificielle. Ces outils ambitieux ne se limitent pas aux réunions, car chez Limitless, ils visent à en faire des assistants pour la vie quotidienne, avec une mémoire exceptionnelle.
En enregistrant en permanence tout au long de la journée, ces assistants pourraient répondre à des questions telles que : quel restaurant m’a été recommandé hier midi ? Ou résumer les propos d’un intervenant. L’idée est de créer une sorte de « Google de ses journées » où tout ce qui a été dit serait enregistré. Pour garantir la vie privée, les données seront cryptées et un mode « consentement » sera mis en place. Seules les personnes à qui l’on a demandé et qui ont donné leur accord seront enregistrées.
Cependant, le problème de l’enregistrement et de la modification de comportement reste préoccupant. Les gens sont souvent mal à l’aise à l’idée d’être enregistrés, ce qui peut influencer leur comportement. Par exemple, les médecins pourraient trouver ces outils très utiles pour rester concentrés sur les patients plutôt que sur la prise de notes. Mais la question de l’aise face à l’enregistrement par une intelligence artificielle reste en suspens, car le passage à un outil numérique peut susciter des réticences.
