Artistes des États-Unis mobilisés contre l’Intelligence Artificielle dans la musique

États-Unis : de Katy Perry à Stevie Wonder, plus de 200 artistes s'opposent à l'Intelligence artificielle qui "sape ou remplace l'art humain"
          Dans une lettre ouverte publiée mardi, le collectif appelle "les plateformes de musique" et "les services musicaux" à faire preuve de vigilance pour ne pas mettre en danger la création humaine.

Le collectif a récemment diffusé une lettre ouverte dans laquelle il met en garde les plateformes de musique et les services musicaux contre le risque de compromettre la créativité artistique. Le message est clair : il est crucial que ces acteurs du secteur musical fassent preuve de vigilance pour préserver et valoriser le travail des créateurs. Cette initiative vise à sensibiliser le public sur l’importance de protéger la création humaine dans un contexte où la diffusion de la musique est de plus en plus dématérialisée et décentralisée.

Plus de 200 artistes dénoncent les dangers de l’intelligence artificielle

Aux États-Unis, une lettre ouverte signée par plus de 200 artistes a été publiée le mardi 2 avril pour dénoncer les dangers de l’intelligence artificielle. Parmi les signataires de cette lettre, on retrouve des artistes renommés tels que Billie Eilish, Nicki Minaj, Stevie Wonder, Pearl Jam, Katy Perry, Camila Cabello, Sam Smith et Norah Jones.

Ce collectif de chanteurs, chanteuses et groupes de musique alerte sur ce qu’ils qualifient d’intelligence artificielle irresponsable. Ils appellent toutes les plateformes de musique numérique et les services musicaux à s’engager à ne pas développer ou déployer des technologies, des contenus ou des outils de génération de musique par l’IA qui pourraient compromettre ou remplacer l’art humain des auteurs-compositeurs et des artistes, ou encore les priver d’une rémunération équitable pour leur travail.

Éviter un pillage organisé

Jen Jacobsen, président du collectif Artist Rights Alliance, souligne que les musiciens peinent déjà à gagner leur vie dans le monde du streaming, et qu’ils doivent maintenant faire face à une concurrence accrue générée par l’intelligence artificielle. En effet, ces derniers temps, l’industrie musicale a été confrontée à une série de deepfakes audio, des chansons imitant le style et la voix d’artistes qui n’en sont pas les véritables créateurs, simplement parce qu’elles sont générées par l’IA en puisant dans le répertoire musical existant.

Les artistes dénoncent ce qu’ils considèrent comme un pillage organisé, difficile voire impossible à arrêter. Le Congrès américain a même tenu des audiences pour mieux comprendre les enjeux, et l’État du Tennessee a adopté une loi appelée ELVIS, visant à encadrer l’utilisation de l’image ou de la voix d’une personne dans un contexte plus large que la simple publicité.

En juillet, cette loi entrera en vigueur et pourrait inspirer d’autres États à légiférer sur la question. Parallèlement, un comité bipartisan travaille au niveau fédéral sur un nouveau texte visant à mieux encadrer la propriété des biens culturels dans le contexte de l’intelligence artificielle.

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