Anne Bouvier, présidente de l’Adami, dénonce l’illégalité des plateformes de streaming

Les plateformes de streaming "sont hors la loi", dénonce l'actrice Anne Bouvier, présidente de l'Adami
          Sept mille artistes ont signé une lettre ouverte pour réclamer une meilleure rémunération sur les plateformes de streaming.

Une lettre ouverte a été signée par un nombre impressionnant de sept mille artistes, qui expriment leur demande d’une rémunération plus juste sur les plateformes de streaming.

Les plateformes de streaming critiquées pour leur rémunération jugée insuffisante par les artistes

Selon l’actrice Anne Bouvier, qui préside l’Adami, les plateformes de streaming sont considérées comme « hors la loi ». En effet, cette société gère les droits des artistes et musiciens pour la diffusion de leur travail enregistré et lutte pour une meilleure rémunération. Ainsi, 7 000 artistes ont signé une lettre ouverte pour réclamer une rémunération proportionnelle au succès de leurs œuvres diffusées sur ces plateformes. Cette démarche, initiée par l’Adami, intervient juste avant le festival de Cannes.

Anne Bouvier espère sensibiliser les plateformes qui semblent ignorer les demandes des syndicats. Elle compte sur l’intervention des pouvoirs publics pour exercer une pression sur ces plateformes et les inciter à prendre en compte les revendications des artistes. Selon elle, ces plateformes agissent avec une certaine impunité et adoptent une approche du droit d’auteur à l’américaine, en payant un forfait pour un tournage et en détenant ensuite tous les droits pour en faire ce qu’elles veulent. Anne Bouvier souligne que cette pratique n’est pas conforme à la législation européenne.

« Une prise de conscience » des artistes français

Anne Bouvier observe une prise de conscience chez les artistes français. Elle remarque un mécontentement grandissant parmi eux, constatant une diminution de leurs revenus. Cette situation pourrait conduire à une grève, à l’image de ce qui s’est passé aux États-Unis, voire à des actions en justice, comme l’ont fait les acteurs italiens. La présidente de l’Adami salue le courage des signataires de la lettre ouverte, parmi lesquels on retrouve Swann Arlaud, Alain Chamfort, Sandrine Bonnaire, Valérie Donzelli ou Agnès Jaoui. Ces artistes prennent des risques en s’engageant publiquement pour une meilleure rémunération, et Anne Bouvier espère que les plateformes de streaming entendront leurs revendications.

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