Amélie Serberg : « Première dame » chez Héloise d’Ormesson, histoire épouse dictateur fictif Corée du Nord

"Les Doigts coupés" d'Hannelore Cayre
          "Les Doigts coupés" d'Hannelore Cayre est paru aux éditions Métailié dans la collection Noire. L'autrice de "La Daronne" met en scène Oli, une jeune Sapiens qui se bat contre la nature, et surtout contre les hommes.

La « Première dame » est un roman publié par les éditions Héloise d’Ormesson, écrit par Amélie Serberg. L’histoire se déroule dans un pays fictif dirigé par un dictateur imaginaire, et met en lumière la vie de son épouse. Cette femme, qui occupe une place officielle et importante dans le régime politique de son mari, se retrouve confrontée à des dilemmes moraux et politiques. L’univers décrit dans le livre rappelle étrangement la dictature en Corée du Nord, avec son culte de la personnalité et sa répression des opposants. Amélie Serberg nous plonge dans un récit captivant et troublant, explorant les coulisses du pouvoir et les sacrifices que certains sont prêts à faire pour rester au sommet.

Un roman sur l’épouse d’un dictateur

Dans ce livre d’Amélie Serberg, l’épouse d’un dictateur fictif, semblable à Kim Jong Un, se nomme Jul Solri, et se présente de manière quasi anonyme à l’ambassade des États-Unis à New Delhi. Accompagnée de sa dame de compagnie, elle demande à rencontrer l’ambassadeur. Ce dernier, plutôt inhabituel, est stupéfait : la première dame souhaite obtenir un visa de tourisme, une demande aussi surprenante que compliquée à réaliser.

Lorsque la jeune femme révèle une blessure à son cou, l’ambassadeur pense comprendre qu’elle est en fuite, en conflit avec son mari et donc avec le régime de son pays. Cependant, l’épouse du dictateur se montre peu coopérative et silencieuse, ce qui complique évidemment la situation. Une question se pose alors : pourquoi s’est-elle rendue à l’ambassade des États-Unis, l’ennemi potentiel ?

Aux États-Unis, le département d’État demande à l’ambassadeur de renvoyer Jul Solri. Mais ce dernier, attaché aux droits de l’homme, décide d’utiliser cette opportunité pour obtenir des informations et peut-être renverser le dictateur. Les choses ne se déroulent évidemment pas comme prévu. Le lecteur est entraîné de surprise en surprise, sans s’attendre à ce qui va se passer.

Un roman d’espionnage à l’ancienne

Il s’agit d’un roman d’espionnage à l’ancienne, sans action ou presque, loin des artifices présents dans de nombreux romans d’espionnage contemporains. Dans cette atmosphère proche de John Le Carré plus que de Terry Hayes ou Robert Ludlum, l’intrigue se déroule principalement à l’ambassade des États-Unis à New Delhi, offrant un aperçu des coulisses de la diplomatie internationale, où les bons sentiments sont rares.

Un autre aspect intéressant du livre est le portrait de la première dame et de son histoire, ainsi que celui d’une famille évoluant dans une dictature impitoyable. Premier roman d’Amélie Serberg, Première dame offre une immersion crédible dans la vie et l’entourage d’un dictateur tel que Kim Jong Un, évoquant inévitablement la Corée du Nord à chaque page.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut