Alstom dévoile son plan de désendettement pour 2023

Industrie : Alstom lève le voile sur son plan de désendettement
          Le groupe Alstom vient de présenter ses résultats pour 2023. Le constructeur ferroviaire en a profité pour préciser les contours de son plan de désendettement, car l’entreprise est en difficultés sur le plan financer.

Alstom a récemment dévoilé ses performances pour l’année 2023. En plus de cela, le fabricant de trains a également abordé en détail sa stratégie de réduction de sa dette, étant donné les difficultés financières auxquelles l’entreprise est actuellement confrontée.

La situation financière d’Alstom en 2023

Alstom a enregistré une perte de 309 millions d’euros en 2023, malgré un chiffre d’affaires proche de 18 milliards. Le groupe dispose d’un carnet de commandes plein pour les dix prochaines années, avec 92 milliards d’euros en attente, mais fait face à des problèmes de trésorerie importants, avec une dette de près de trois milliards. Cette situation a entraîné une baisse du titre en bourse depuis octobre, et en mars, l’action Alstom a même été retirée du CAC 40. La valeur du constructeur ferroviaire a chuté d’un tiers en trois ans. Le plan de désendettement de deux milliards d’euros annoncé par Alstom est une étape cruciale pour surmonter cette période difficile.

Les difficultés rencontrées par Alstom

Au-delà des effets de la crise sanitaire qui ont touché l’ensemble des constructeurs ferroviaires dans le monde, la fusion avec Bombardier en 2021 pour cinq milliards et demi d’euros a été difficile à gérer pour Alstom. Ce rachat, qui semblait prometteur au départ, s’est révélé décevant en raison de problèmes contractuels découverts chez Bombardier. Pour faire face à cette situation, Alstom a dû prendre des mesures telles que la suppression de 1 500 postes administratifs et commerciaux dans le monde, dont 300 en France, la vente d’actifs pour environ 700 millions d’euros, et l’annonce de l’absence de versement de dividendes aux actionnaires pour l’exercice 2023/2024. Une augmentation de capital d’un milliard d’euros est également prévue d’ici la fin septembre, si les conditions de marché le permettent.

Changements dans la gouvernance

Le PDG actuel, Henri Poupart-Lafarge, va quitter la présidence pour devenir directeur général à partir de juin. Il sera remplacé à la présidence du Conseil d’administration par l’ancien directeur général de Safran, Philippe Petitcolin. Ces changements marquent une étape importante dans la vie d’Alstom, qui s’engage dans une réforme ultime pour assurer sa survie en tant que deuxième constructeur ferroviaire mondial, derrière le chinois CRRC.

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