Dans un article paru dans le magazine « Elle » lundi soir, plusieurs actrices ont témoigné de leur expérience avec le producteur Alain Sarde, dont la plupart ont choisi de garder l’anonymat. Elles ont décrit un schéma récurrent où, dans l’espoir de décrocher un rôle, elles se rendaient à un rendez-vous avec lui. Alain Sarde, âgé de 72 ans, a réagi par le biais de son avocate en qualifiant ces allégations de mensongères.
Une nouvelle affaire secoue le monde du cinéma français à l’approche de l’ouverture du 77e Festival de Cannes. Le magazine Elle a publié les témoignages de neuf femmes accusant le producteur Alain Sarde de comportements inappropriés, d’agressions sexuelles voire de viols, survenus entre 1985 et 2003. Ces femmes n’ont pas porté plainte, préférant garder l’anonymat.
Ces témoignages décrivent un schéma récurrent chez ce producteur de films à succès tels que Mulholland Drive de David Lynch, La Vénus à la fourrure de Roman Polanski ou encore Adieu au langage de Jean-Luc Godard. Les jeunes actrices débutantes espéraient décrocher un rôle en se rendant à un rendez-vous organisé par Alain Sarde. Celui-ci, âgé de 72 ans, nie fermement ces accusations, les qualifiant de « mensongères ». Son avocate affirme qu’il est « indigné et anéanti ». Il avait déjà été mis en examen pour viols en 1997, avant de bénéficier d’un non-lieu.
Parmi les témoignages, une actrice de séries télé des années 1990-2000 raconte un viol subi à l’âge de 15 ans en 1985. Une autre évoque une agression sexuelle en 1987 lors d’un rendez-vous pour un rôle dans un film de Jean-Luc Godard. Une troisième comédienne relate un viol en 1990, lors d’une rencontre professionnelle où le producteur aurait abusé d’elle. Une quatrième femme accuse Alain Sarde de viol en 1985, alors qu’elle avait 15 ans également. Une comédienne connue du grand public préfère rester anonyme mais dénonce un système où des hommes puissants abusaient des jeunes actrices avec la complicité de leurs agents.
Ces révélations mettent en lumière des pratiques inacceptables dans l’industrie du cinéma et soulignent la nécessité de briser le silence autour des agressions sexuelles et des viols.
