Agriculture française: infographies, exploitations, pauvreté, bio, Insee

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    Exploitations plus grandes, pauvreté élevée et poussée du bio… Ce qu'il faut retenir du nouveau panorama de l'agriculture française dévoilé par l'Insee
          Les agriculteurs français connaissent des situations économiques très diversifiées selon la taille de leur exploitation, leur orientation de production ou leur passage ou non à l'agriculture biologique.

En fonction de la dimension de leur exploitation, du type de culture qu’ils privilégient et de leur choix d’opter pour une agriculture biologique ou non, les agriculteurs en France font face à des réalités économiques variées.

La France occupe la première place en tant que producteur agricole européen, avec une valeur totale de 88,2 milliards d’euros en 2022, représentant ainsi 18% de la production agricole de l’Union européenne. Cependant, les agriculteurs français sont confrontés à des difficultés, mobilisés depuis le début de l’année pour une rémunération plus équitable de leur travail.

Des exploitations moins nombreuses, mais plus grandes

Au cours des vingt dernières années, le nombre d’exploitations agricoles en France a diminué de 41%, passant de 664 000 en 2000 à 390 000 en 2020. Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre, avec des projections estimant que la France ne comptera que 275 000 exploitations en 2035. Parallèlement, la taille moyenne des exploitations a augmenté de 64% entre 2000 et 2020, passant de 42 hectares à 69 hectares.

Cette tendance à l’agrandissement des exploitations s’accompagne d’une spécialisation croissante. En effet, seules 10% des exploitations pratiquent encore la polyculture ou le polyélevage en 2020, contre une majorité dans les années 1950. De plus, un quart de la surface agricole totale en France est concentré dans seulement 5% des exploitations, ce qui a également conduit à une concentration de l’emploi agricole.

Les agriculteurs plus exposés au risque de pauvreté

Bien que le niveau de vie médian des agriculteurs soit légèrement supérieur à celui de la population générale, des disparités importantes persistent. En effet, 16% des agriculteurs vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 14% dans la population générale. Les maraîchers, les horticulteurs et les éleveurs de chèvres ou brebis sont les plus touchés par la pauvreté, avec près d’un quart d’entre eux vivant en dessous du seuil de pauvreté.

La taille de l’exploitation a également un impact sur le taux de pauvreté des agriculteurs. Près de 23% des agriculteurs avec une petite exploitation vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre seulement 9,8% des agriculteurs ayant une grande exploitation. Les micro-exploitants, dont l’agriculture constitue souvent un complément de revenu, affichent un taux de pauvreté de 15,4%.

La surface consacrée au bio en hausse

Le nombre d’exploitations engagées dans une démarche de production biologique a été multiplié par 2,5 au cours des dix dernières années. Actuellement, 15% des exploitations cultivent ou élèvent en bio, représentant près de 11% de la surface agricole totale en France. Malgré cette progression, l’agriculture biologique continue d’avoir un impact significatif sur l’environnement, notamment en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de biodiversité.

En conclusion, le secteur agricole en France est confronté à des défis importants, tels que l’agrandissement des exploitations, la concentration de l’emploi, les disparités de revenus et les enjeux environnementaux. Les agriculteurs français continuent de se mobiliser pour une reconnaissance et une rémunération justes de leur travail, dans un contexte où la pression économique et environnementale reste élevée.

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