Agents Métropole Lyon conquis par semaine 4 jours: avantages prolongation rentrée

Reportage



  

  
  

      

  

  
    "Il n'y a vraiment quasiment que des avantages" : à Lyon, les agents de la métropole conquis par la semaine de quatre jours
          Depuis septembre dernier, la Métropole de Lyon expérimente pour une partie de ses agents la semaine de quatre jours, qui pourrait être prolongée et généralisée dès la rentrée.

Depuis le mois de septembre dernier, certains employés de la Métropole de Lyon ont eu l’opportunité de participer à une expérimentation de la semaine de travail de quatre jours. Cette initiative, qui a rencontré un certain succès, est envisagée pour être prolongée et élargie à l’ensemble des agents dès la rentrée prochaine.

La Métropole de Lyon teste la semaine de quatre jours

La Métropole de Lyon, qui compte 9 600 agents, a décidé de tester la semaine de quatre jours depuis le 1er septembre dernier. Cette expérimentation concerne 300 volontaires et la quasi-totalité des services, à l’exception des collecteurs de déchets et des agents de l’eau. Les premiers retours sont très positifs, si bien que l’assemblée à majorité écologiste devrait voter la poursuite et la généralisation du dispositif à la rentrée. Les personnes ayant testé cette nouvelle organisation ne souhaitent pas revenir en arrière.

Pour convaincre les cadres réticents, la Métropole a fait appel à un pionnier de la vente en ligne de matériel informatique. Les cadres représentent finalement les deux tiers des volontaires et soutiennent la formule, souhaitant sa pérennisation. Zémorda Khélifi, vice-présidente de la Métropole aux ressources humaines, explique : « On a rencontré Laurent de la Clergerie, qui a mis en place la semaine de quatre jours (et les 32 heures) au sein de son entreprise. Il nous a largement convaincus – que ce soit les cadres ou les agents qui hésitaient – de nous lancer dans cette expérimentation. Il nous a fait valoir les bénéfices que nous pourrions en tirer : la conciliation vie professionnelle-vie privée, une meilleure santé physique et mentale avec réduction des burn-out, l’augmentation de la productivité, la réduction des temps de transport. Tout cela a fini par convaincre les plus sceptiques. »

« C’est totalement gérable » et « vraiment très agréable »

Félix Wilmet, ingénieur de 34 ans, souhaite se ménager du temps libre. Travaillant neuf heures par jour, il bénéficie de ses vendredis libres. Il témoigne : « Je voulais trouver un équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, peut-être différent de ce que pouvaient avoir mes parents dans leur rapport au travail. C’est totalement gérable, j’ai l’impression, pour mon manager et mes collègues avec qui je travaille dans le cadre de mes projets. Il n’y a pas eu d’impact sur la qualité du travail rendu. En tout cas, on ne me l’a pas dit. Il n’y a vraiment quasiment que des avantages à cette semaine de quatre jours », conclut l’ingénieur.

Hélène Aublanc, cadre à la DRH, a quant à elle opté pour une formule alternée : « Se reposer trois jours tous les quinze jours, c’est vraiment très agréable. Pouvoir faire du sport, pouvoir partir, mieux gérer la famille, les enfants, être plus présents à certains moments… Mon conjoint est en début de retraite donc on sait que tous les quinze jours, on aura trois jours ensemble. »

La Métropole de Lyon rencontre des difficultés de recrutement et cherche à se rendre plus attractive. En septembre, elle prévoit d’élargir son dispositif. De son côté, la ville de Lyon, dirigée par les écologistes, envisage également d’instaurer la semaine de quatre jours à la fin du mandat.

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