Agents de démission au Japon : un recours de plus en plus fréquent pour quitter son emploi

Japon : pour quitter leur emploi, les salariés font de plus en plus appel à des "agents de démission"
          Les salariés japonais, qui reviennent d'un long cycle de jours fériés, ont le blues au travail cette semaine. Avec peu congés et une forte pression managériale, ils pensent souvent à démissionner en cette période. Mais démissionner n'est pas anodin, encore moins pour les Japonais.

Les employés japonais, de retour après une série de jours de congé, ressentent une certaine morosité au travail en ce moment. La combinaison d’un faible nombre de jours de congé et d’une pression managériale intense les pousse souvent à envisager de quitter leur emploi. Cependant, la démission n’est pas une décision prise à la légère, surtout pour les travailleurs japonais.

Services de soutien à la démission submergés au Japon

Cette semaine, les services de soutien à la démission au Japon sont submergés. En effet, les Japonais viennent de terminer la Golden Week, une période de dix jours pendant laquelle plusieurs jours fériés se succèdent. C’est l’occasion pour les employés japonais de prendre une semaine entière de congés, ce qui est rare dans l’année.

Les Japonais prennent très peu de congés en général, ne prenant en moyenne que la moitié des jours de vacances prévus dans leur contrat. Ainsi, la Golden Week peut être un moment de réflexion pour beaucoup, les poussant à envisager une démission. C’est pourquoi cette période est parfois surnommée le « Gogatsu byo », la « maladie du mois de mai ».

Rapport tendu et chantage affectif

Au Japon, le travail et l’entreprise occupent une place centrale dans la vie des gens, et une démission est souvent perçue comme une trahison, tant envers l’entreprise qu’envers les collègues. Avec les pénuries de main-d’œuvre dues à l’effondrement démographique, il est difficile de trouver un remplaçant lorsqu’un employé démissionne.

Pour éviter les confrontations avec les patrons qui cherchent à retenir leurs employés démissionnaires, de nombreux travailleurs font appel à des sociétés spécialisées qui gèrent la démission à leur place. Ces sociétés s’occupent des appels à la direction, des courriers et de la négociation du dernier chèque, permettant ainsi aux employés de quitter leur poste sans difficulté.

Un service efficace et peu coûteux

Engager un agent de démission au Japon n’est pas coûteux, cela coûte entre 20 000 et 30 000 yens pour une démission classique, soit entre 120 et 180 euros. Ce tarif peut être légèrement plus élevé en cas de contentieux nécessitant l’intervention d’un avocat. Ces agents de démission offrent un service efficace et peu coûteux pour les employés souhaitant quitter leur emploi sans heurts.

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