Devant les problèmes économiques rencontrés par l’entreprise française, le gouvernement français souhaite empêcher la cession de ses projets clés, notamment dans le domaine militaire, à des investisseurs étrangers.
Un enjeu de souveraineté nationale ?
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a récemment fait part de son intention d’acquérir « toutes les activités souveraines » du groupe Atos, géant informatique français en difficulté. Cette démarche vise à éviter que des pans cruciaux de l’économie française ne tombent entre les mains d’acteurs étrangers, comme l’a souligné le ministre lors d’une intervention sur LCI.
Une décision lourde
Bruno Le Maire a défendu sa décision en affirmant qu’il prenait ses responsabilités face aux menaces qui pèsent sur un groupe privé réalisant des activités stratégiques. Il souhaite garantir que ces activités restent françaises, qualifiant cette démarche de « décision lourde ».
Une situation financière préoccupante
Atos, actuellement en proie à des difficultés financières, détient notamment des supercalculateurs utilisés dans le cadre de la dissuasion nucléaire et entretient des contrats avec l’armée française. Ayant perdu 80% de sa valeur boursière en un an, l’ex-fleuron de l’informatique française a vu s’effondrer deux opérations de cession d’une partie de ses activités. En quête de 1,2 milliard d’euros d’argent frais, l’entreprise a fixé au 3 mai la date limite pour que ses créanciers lui proposent des solutions de refinancement. Atos, qui est l’un des piliers technologiques des Jeux olympiques de Paris 2024, traverse une période délicate.