Les différentes actions proposées par le gouvernement pourraient aboutir à des économies de l’ordre de 3,6 milliards d’euros.
Les critiques de Force Ouvrière sur la réforme de l’assurance-chômage
Frédéric Souillot, secrétaire général de Force ouvrière (FO), a vivement critiqué les propositions de réforme de l’assurance-chômage présentées par la ministre du Travail Catherine Vautrin. Selon lui, ces mesures visent à réaliser des économies sur le dos des demandeurs d’emploi. Le gouvernement envisage de durcir les conditions d’accès à l’indemnisation des chômeurs, ce qui pourrait permettre des économies de 3,6 milliards d’euros et la création de 90 000 emplois supplémentaires.
Lors de sa rencontre avec Catherine Vautrin, Frédéric Souillot a souligné que le chômage n’est pas un choix pour les personnes concernées. Alors qu’Emmanuel Macron a salué une réforme visant à renforcer l’efficacité du système d’indemnisation et les incitations au travail, le secrétaire général de FO estime que ce n’est pas le problème principal.
Le refus de toucher à la période de travail pour être indemnisé
Frédéric Souillot s’oppose particulièrement à toute modification de la période de travail nécessaire pour être indemnisé. Il met en garde contre une éventuelle augmentation de la durée du travail requise pour ouvrir des droits à l’assurance-chômage. Selon lui, une telle mesure impacterait un nombre important de demandeurs d’emploi. En effet, une analyse réalisée par l’Unedic à la demande de FO montre que passer de 6 à 7 mois de travail requis toucherait 11% des demandeurs d’emploi, tandis que passer à huit mois toucherait 15% d’entre eux. Cela signifie que 15% des demandeurs d’emploi se retrouveraient sans indemnité immédiate ou devraient attendre plus longtemps pour en percevoir une.