Selon ses dires, le problème a pris naissance au sein du Parlement suite à un vote hâtif concernant le texte visant à élargir le corps électoral dans l’archipel.
Rétablir les liens entre les communautés pour apaiser la situation en Nouvelle-Calédonie
Jean-Paul Huchon, ancien président du conseil d’Ile-de-France et ancien directeur de cabinet de Michel Rocard, a souligné l’importance de rétablir les liens entre les différentes communautés en Nouvelle-Calédonie. Alors que l’état d’urgence a été décrété dans l’archipel suite à des émeutes violentes après le vote d’un texte élargissant le corps électoral, Huchon alerte sur la nécessité d’un apaisement local pour éviter une escalade de la violence.
Participant aux Accords de Matignon en 1988 avec Michel Rocard, Jean-Paul Huchon met en garde contre un vote précipité au Parlement qui pourrait aggraver la situation. Il appelle à suspendre le processus de vote constitutionnel pour rétablir le dialogue entre les différentes communautés. Rappelant la mission du dialogue initiée par Rocard en 1988, Huchon estime qu’il est nécessaire d’inventer de nouvelles solutions pour résoudre la crise actuelle.
« Il faut aussi donner un peu de compassion »
Sans remettre en cause l’état d’urgence décrété, Jean-Paul Huchon insiste sur la nécessité de ne pas se contenter de rétablir l’ordre, mais aussi de faire preuve de compassion envers les populations de Nouvelle-Calédonie. Il souligne l’importance de mettre fin aux pratiques colonialistes ou néo-colonialistes et de s’engager dans un processus visant à réduire les inégalités sociales.
Huchon insiste sur le fait qu’il est essentiel d’écouter et de comprendre les revendications des populations calédoniennes pour trouver des solutions durables. Il met en garde contre le danger de s’accrocher à un calendrier prédéfini dans des circonstances aussi délicates, soulignant que le processus de résolution de la crise prendra le temps nécessaire.