La date du 28 avril est marquée par la célébration de la journée internationale de la sécurité au travail. Malheureusement, la France affiche des statistiques alarmantes avec plus de deux décès par jour sur les lieux de travail. En témoignage de cette triste réalité, un hommage a été rendu le samedi 27 avril à un ouvrier d’origine malienne, victime d’un accident mortel sur un chantier à Paris. Cette tragédie met en lumière l’importance cruciale de la sécurité au travail et la nécessité de renforcer les mesures de prévention pour éviter de tels drames à l’avenir.
Des tragédies évitables
Une minute de silence pour se souvenir. Amara Dioumassy, un ouvrier de 51 ans, a perdu la vie l’année dernière sur un chantier lié aux Jeux olympiques de Paris. Sa famille réclame reconnaissance et justice. Selon ses collègues, l’employeur serait en partie responsable de cet accident. En 2023, 661 personnes ont perdu la vie sur leur lieu de travail. La CGT estime qu’une loi est nécessaire pour mettre fin à cette hécatombe et renforcer les normes de sécurité au travail.
Des drames qui auraient pu être évités
En Normandie, le destin d’Emmanuel Fammery, employé dans la logistique, a basculé il y a une décennie. Un chariot élévateur lui a roulé sur la jambe, entraînant une amputation. Selon lui, cet accident aurait pu être évité. « Mon patron n’a pas vérifié si les chariots étaient conformes, il n’y avait pas d’avertisseur sonore pour la mise en route », raconte-t-il. Cette négligence a été reconnue par le tribunal du Havre (Seine-Maritime), et son employeur a été condamné pour faute inexcusable.