Depuis presque deux siècles, la Bibliothèque rose captive l’imagination des enfants. Des livres tels que « le Club des 5 », « Oui Oui », « Alice » ou « Fantômette » ont été les héros de nombreux enfants lors de leurs premiers pas dans le monde de la lecture. A travers sept générations, ces petits ouvrages ont su conquérir le cœur des jeunes lecteurs, devenant ainsi des incontournables de la littérature jeunesse. C’est l’histoire d’un livre rose qui est devenu un véritable phénomène culturel.
Les héroïnes de la Bibliothèque rose
Les petites filles modèles, Oui Oui, le Club des 5 et Fantômette : ces personnages et ces livres évoquent une époque révolue, teintée de rose tendre. Une lectrice se souvient : « On enchaînait les uns derrière les autres, c’était très cool ». La Bibliothèque rose, devenue objet de collection, a su se moderniser pour rester culte. À ses débuts, en 1856, l’éditeur Louis Hachette souhaitait divertir les enfants pendant leurs voyages en train. La première collection, avec sa couverture rose foncé en carton, était conçue pour tenir dans un sac de voyage.
Des héroïnes intemporelles
La comtesse de Ségur fut la première autrice de la série, avec Les malheurs de Sophie. Dans les années 1950, les jeunes lecteurs ont découvert le Club des 5 et ses premières enquêtes policières. Puis vinrent les aventures de Fantômette, écrites par Georges Chaulet, avec une formule simple : « une bagarre entre les bons et les méchants ». Mais la Bibliothèque rose a-t-elle mal vieilli ? Dans une histoire du Club des 5 des années 1970, des clichés sur les gitans apparaissent. Les nouvelles éditions ont retiré les mots choquants, les phrases trop longues et les verbes au passé simple. Cependant, le chef de bande reste une fille.