70 ans de la bataille de Diên Biên Phu : France et Vietnam partagent une mémoire nouvelle

70 ans de la bataille de Diên Biên Phu : la présence de la France "souligne l'intérêt d'une mémoire qui commence seulement à être partagée" avec le Vietnam, selon le Souvenir français
          Le président du Souvenir français, Serge Barcellini était invité, mardi, sur France Inter.

Mardi, Serge Barcellini, qui occupe la fonction de président du Souvenir français, était convié à s’exprimer sur les ondes de France Inter.

Une commémoration historique au Vietnam

Une première qui met en lumière l’importance d’une mémoire partagée. C’est ainsi que Serge Barcellini, président du Souvenir français, a réagi à la participation de responsables politiques français à la commémoration des 70 ans de la bataille de Diên Biên Phu, au Vietnam. Cette commémoration a vu la présence de Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Patricia Mirallès, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

Selon Serge Barcellini, ce 70e anniversaire revêt une importance particulière, car il s’agit du dernier grand anniversaire décennal pour lequel des anciens combattants, à la fois vietnamiens et français, sont encore présents. La bataille de Diên Biên Phu a causé la mort ou la disparition de 3 000 soldats français, et jusqu’à 10 000 du côté vietnamien. Certains corps n’ont jamais été retrouvés, et l’on estime qu’il reste encore plus d’un millier de corps dans des fosses communes.

Une évolution de la vie commémorative

Pourquoi la France n’a-t-elle pas participé plus tôt à cette commémoration ? Est-ce en raison d’une absence d’invitation de la part du Vietnam, ou bien en raison du souvenir d’une défaite cuisante ? Serge Barcellini estime qu’il s’agit probablement des deux, mais surtout d’une évolution de la vie commémorative au Vietnam.

Après la bataille de Diên Biên Phu, qui a marqué l’indépendance du Vietnam et la fin de la présence française en Indochine, le pays a dû faire face à d’autres conflits, notamment avec les États-Unis et la Chine. Cela a peut-être relégué la commémoration au second plan. Cependant, les choses ont changé, et le Vietnam souhaite faire de Diên Biên Phu un lieu de mémoire important.

Aujourd’hui, 70 ans après la bataille, Serge Barcellini est convaincu qu’il reste encore beaucoup à apprendre. Il évoque notamment le musée de Diên Biên Phu, entièrement vietnamien, qui ne reflète pas nécessairement toute l’histoire de la bataille. Il souligne l’importance de reconnaître l’aide apportée par la Chine, qui a également contribué à la victoire vietnamienne à Diên Biên Phu. Selon lui, tout n’est pas encore dit, et l’histoire continue d’évoluer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut