300 000 suppressions de postes craintes par la Fédération des promoteurs immobiliers

"Il va y avoir des catastrophes" : la Fédération des promoteurs immobiliers craint 300 000 suppressions de postes d'ici un an et demi
          Alors que le secteur de l'immobilier s'effondre, des géants comme Nexity ou Vinci annoncent envisager des suppressions de postes dans les mois à venir.

Dans un contexte de crise dans le secteur de l’immobilier, des grandes entreprises telles que Nexity ou Vinci prévoient de mettre en place des plans de licenciement dans un futur proche.

Les promoteurs immobiliers face à une crise sans précédent

Les promoteurs immobiliers se retrouvent dans une situation délicate après une année 2023 marquée par une crise sans précédent. Les géants du secteur tels que Nexity et Vinci ont récemment annoncé la possibilité de supprimer des postes, témoignant ainsi des difficultés rencontrées. En effet, le marché immobilier a connu un effondrement depuis l’apparition de la pandémie de Covid-19, aggravé par la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et la baisse des commandes publiques. Face à ces défis, le secteur tente de se reconstruire.

Des conséquences désastreuses sur l’activité des promoteurs immobiliers

Les conséquences de cette crise se font ressentir de manière significative sur l’activité des promoteurs immobiliers. Les chantiers ont été repoussés, voire annulés, entraînant une baisse drastique de la production de logements. Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), alerte sur la situation alarmante : « Une année normale, la FPI produit environ 165 000 logements. En 2022, ce chiffre est tombé à 123 000, puis à 94 000 en 2023. Cela fait un an et demi que j’attire l’attention des pouvoirs publics sur les risques à venir. Malheureusement, j’avais raison… », déplore-t-il.

Les défis à venir pour le secteur immobilier

Si les grands acteurs du secteur envisagent des mesures drastiques telles que la réduction de la masse salariale, les petites entreprises semblent pour l’instant moins touchées. C’est le cas de Greencity immobilier, basé à Toulouse, qui a su tirer son épingle du jeu en adaptant sa stratégie commerciale. Malgré une légère baisse des taux d’intérêt, Stéphane Aubay, président de l’entreprise, reste prudent quant à l’avenir : « Les élections municipales en 2026 pourraient entraîner un frein dans la délivrance des permis de construire, ce qui n’est pas favorable pour un maire en fonction », souligne-t-il.

La crise actuelle risque d’entraîner la suppression de 300 000 emplois dans le secteur immobilier au cours de l’année à venir et demie, selon les estimations de la Fédération des promoteurs immobiliers. Cette situation impacte l’ensemble de la filière, du bâtiment aux cabinets de notaire en passant par les architectes.

Les contraintes liées à la crise pour les prestataires de services

Hadrien Colmant, directeur général associé d’Inovefa, prestataire de services pour les promoteurs immobiliers, confirme les difficultés rencontrées par les entreprises du secteur : « Nous avons dû réduire nos investissements et limiter nos charges salariales. Certains départs n’ont pas été remplacés, ce qui soulève la question de la perte de compétences et du temps nécessaire pour former de nouveaux collaborateurs qualifiés », explique-t-il. Malgré ces contraintes, certaines entreprises ont su maintenir une activité minimale, mais les défis restent nombreux pour se relever de cette crise sans précédent.

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