17% des salariés français au smic : un patron explique son opposition au salaire minimum

"Chez nous, le smic n’a jamais été une base de réflexion" : un patron explique pourquoi il est contre le salaire minimum
          Alors que la France célèbre la fête du Travail le 1er mai, on s’arrête sur ce chiffre : 17% de salariés sont au smic. Il y a trois ans, ils n’étaient que 12%.

Le 1er mai est un jour de célébration en France, où l’on commémore la fête du Travail. En cette occasion, il est intéressant de noter qu’environ 17% des salariés français gagnent le salaire minimum, appelé le smic. Ce chiffre a augmenté au cours des trois dernières années, passant de 12% à 17%. Cette évolution témoigne des difficultés économiques rencontrées par une partie de la population active en France.

Création de Stikoïa par Jean-Marc Barki, une approche différente du salaire minimum

Jean-Marc Barki, conseiller au commerce extérieur de la France et membre de Croissance Plus, a fondé il y a 28 ans Stikoïa, une entreprise de colle industrielle située dans les Hauts-de-France. Selon lui, au sein de son entreprise, le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) n’a jamais été pris en compte comme base de réflexion. « Au début, on n’avait rien. On a pris sur nos marges », explique-t-il.

Chez Stikoïa, aucun salarié n’est rémunéré au SMIC, une particularité alors que 17% des salariés français touchent actuellement le salaire minimum. Pour Jean-Marc Barki, le SMIC n’est pas une réponse, car ce qui importe est que les employés puissent bien vivre et être libérés de leurs préoccupations matérielles pour être performants dans l’entreprise.

Un salaire calculé par rapport au logement

Jean-Marc Barki considère qu’un salaire décent doit être calculé en fonction du logement, et estime qu’un SMIC national est une absurdité. Il prône la liberté pour les entrepreneurs de fixer les salaires de leurs collaborateurs en réduisant réellement les charges sociales. Il s’oppose également aux baisses de charges sur les bas salaires, arguant que cela crée une trappe empêchant l’embauche de profils qualifiés, indispensables pour une entreprise comme Stikoïa qui mène des activités de recherche et développement.

Il exprime des inquiétudes quant aux renégociations salariales avec les organisations paritaires qui conduisent à une augmentation constante du SMIC, ce qui pourrait nuire à la compétitivité de l’entreprise. Barki remarque que les écarts de salaires se réduisent progressivement, ce qui rend difficile de maintenir une rémunération attractive pour les salariés.

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